Pour le coup, je m'épaterai presque. Le jeu est sorti en novembre dernier, et je l'ai déjà fini ! C'est étonnant. Ceci étant, le jeu était très bien placé dans la liste des jeux à faire, à tort ou à raison, nous verrons ça en dessous.
The Legend of Zelda: Skyward Sword (que nous appelerons Zelda SS, même si ça peut porter à confusion) prend la relève de Twilight Princess (TP), sorti sur Wii en 2006, bien qu'il était plus un jeu GameCube porté sur Wii. Dans le cas présent, Zelda SS est un jeu pensé pour la Wii, et ça se voit.
Concernant l'histoire, ça se résume comme bien souvent en Link, le héros muet, qui se limite à quelques "han" quand il se prend un coup, "arg" quand il tombe dans la lave ou "greubleudfjdsl" quand il se noie dans le sable, doit sauver la princesse Zelda, et oui ! Après, le jeu développe quelques personnages secondaires plus ou moins intéressants, mais qui ont tous un point commun : ils sont moches ! C'est peut-être moins moche qu'avant, mais les designs des personnages dans les Zelda, à l'exception des deux héros, reste inéluctablement moches ! A côté de ça, ils ne sont même pas tous intéressants, à l'image de Ghirahim, le sorcier maléfique, qui fait office d'ennemi récurrent à travers le jeu, qui possède le côté un peu extravagant de Kefka, sans en avoir la folie... ni même le design. Mais évidemment, le pire d'entre tous reste Fay, l'esprit qui habite l'Epée Céleste dont il est question dans le titre du jeu. Non seulement je ne suis pas fan du design, mais en plus, sa voie est auto-tunée, et surtout, elle ne sert à rien dans le jeu. Exemple : dans un donjon, la caméra pointe dans une direction. "ok, c'est là qu'il faut que j'aille" va comprendre n'importe quel joueur normal, mais Fay va se sentir obligée d'intervenir pour dire "Maitre Link, il y a 85% de chance que vous deviez vous rendre dans cette direction". Merci... pour rien. On est à des milliers d'années de Midona, la Tsundere de TP...
Après, concernant l'univers et le système de jeu, il n'y a pas grand chose de négatif à dire, ou plutôt, le jeu est bourré de tonnes de petits détails positifs, mais avec quelques petits problèmes, pas rédhibitoires, mais parfois agaçants. Une chose qu'on ne pourra pas reprocher au jeu, c'est le soin apporté au système. Le jeu a été prévu pour jouer à la Wiimote avec Wii Motion Plus. Chaque objet disponible s'utilise à la Wiimote et cela donne une réelle impression d'immersion. L'épée en premier lieu évidemment, puisque les mouvements que l'on réalise à la Wiimote sont retranscrits tel quel dans le jeu : coups horizontaux, latéraux, verticaux... Idem le bouclier, un petit coup de nunchuck et Link sort son bouclier. Les autres objets s'utilisent souvent avec la Wiimote servant de viseur et un bouton déclenchant l'action (grappin, arc, lance-pierre, scarabée...). Le seul (mais gros) défaut de ce système, c'est que le jeu s'emmêle souvent les pinceaux avec la direction, le viseur se décentre, et il est nécessaire d'appuyer sur la touche bas pour le recentrer. C'est un peu gênant pendant les phases d'exploration, ça l'est beaucoup quand on doit se dépêcher de réaliser une action quand un monstre ou autre arrive sur soi.
Au sujet de l'univers, je suis assez partagé. Le tout est encore très soigné, les personnages sont nombreux, et même s'ils sont moches (comme je le disais plus haut), ils n'en restent pas moins très expressifs, à l'image du vendeur qui arrive tout sourire quand vous approchez de son échoppe, et qui souffle et baisse les épaules quand il vous voit repartir les mains vides... Concernant le monde, celui-ci est composée de quatre parties : le ciel, qui fait office de hub central, et il faut avouer qu'une fois sorti de la ville principale, Célesbourg, il n'y a pas grand chose à faire. Les déplacement sont certes moins longuets que ceux de Wind Waker, mais ça n'en est pas passionnant pour autant. A côté de cela, le monde terrestre est divisé en trois : la forêt, le désert et la montage. Après quoi, le jeu fonctionne de manière concentrique et oblige le héros à visiter encore et toujours ces trois mondes, l'un après l'autre. Alors, même si on découvre à chaque nouvelle visite de nouvelles choses, on a quand même l'impression que cet univers n'est pas très grand. En plus, comme je le disais, le jeu est composé de pleins de petites bonnes idées, des donjons inventifs, des quêtes particulières. Chaque élément pris séparément, c'est une chose, mais je trouve que parfois, tous ces éléments réunis ont du mal à s'emboîter l'un à l'autre. Là ou TP a (dans mes souvenirs) un univers bien formé et bien défini, je trouve que par moment, SS se cherche sans toujours se trouver. Ceci étant, il y a quand même ZE trouvaille dans le jeu, les Chronolithes dans le désert de Lanelle qui démontre tout le génie de l'équipe Nintendo pour nous faire des donjons intelligents et inventifs. Le désert de Lanelle est un lieu qui était autrefois luxuriant et plein de vie. Les Chronolithes sont des pierres qui, une fois activées, permettent de se plonger dans le passé, mais seulement sur une petite surface définie. Là où les robots sont en poussière, ils reprennent vie sous l'effet des Chronolithes, les mécanismes se mettent à fonctionner... et les ennemis peuvent à nouveau roder. C'est clairement le meilleur passage du jeu, celui où on se dit "allez, je joue encore un peu, j'irai me coucher plus tard" encore et encore.
Au final, le jeu, d'une bonne durée de vie (une trentaine d'heures au compteur pour en voir la fin, et sans avoir fait de quêtes annexes), se relève-t-il être le digne héritier de TP ? Honnêtement, j'avais préféré TP pour son ambiance et son univers, mieux définis, plus sombres et plus prenants. Ceci étant, ce Skyward Sword reste un excellent jeu, qui devrait servir de mètre-étalon au moins pour son système, superbement pensé et rempli de détails (même si la maniabilité pourrait être encore améliorée d'un poil). Ca n'en reste pas moins une très bonne aventure, et un jeu excellent.
J'aime les jeux vidéo, les mangas, les jeux vidéo, les animes, les jeux vidéo, la musique, les jeux vidéo et je collectionne tout ce qui a touche à Mario. Accessoirement, je tiens ce blog de manière particulièrement aléatoire...