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Fête du Cinéma, troisième


Le 28/06/2006 à 08:42:51
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Le Blog de Matt - Fête du Cinéma, troisième Et voici le troisième et dernier jour de la Fête du Cinéma. Pour finir en beauté, trois films : American Dreamz, Poseidon et On Va S'Aimer. Voyons tout ça.

American Dreamz

L'émission American Dreamz rassemble des centaines de millions de téléspectateurs avides de voir s'affronter de jeunes chanteurs pop en quête de gloire. Mais le présentateur Martin Tweed veut faire encore mieux - plus démago, plus trashy, plus vachard, en un mot, plus "réel".
Une campagne de recrutement livre son lot de candidats hors normes. La formule séduit plus que jamais et les sondages atteignent de nouveaux sommets.
C'est alors que l'ambitieux "Tweedy" a l'idée de génie d'inviter... l'hôte de la Maison Blanche à arbitrer la finale. Réfugié dans ses appartements privés, le Président Staton a désespérément besoin de regagner la confiance du peuple. Et quel meilleur tremplin qu'American Dreamz, la seule émission de télé-réalité capable de faire d'un nul une star ?
Tweed anticipe déjà une finale explosive. Elle le sera à plus d'un titre...


American Dreamz est le dernier film de Paul Weiz, à qui on doit déjà American Pie et Pour un Garçon. A l'instar de ce dernier, on retrouve en vedette l'acteur anglais Hugh Grant.

Il s'agit donc d'une comédie satirique avec deux cibles principales, les émissions à la Star Academy qui font de n'importe quel citoyen une star en puissance, quel que soit ses origines ou ses capacités, et le président des Etats-Unis, George W. Bush, si légèrement caché sous les traits de Dennis Quaid qui incarne un président malhabile, complètement hors d'à propos et manipulé par son vice-président.

S'il s'agit d'une comédie sympathique qui se laisse regarder, je ne suis pas sûr pour autant d'en garder un souvenir impérissable. A l'instar d'un American Pie (on retrouve d'ailleurs Chris Klein qui y jouait le rôle de Oz), les acteurs ont tendance à surjouer, pour accentuer le comique de la situation. On en n'arrive pas à un niveau digne d'un Drama Japonais, mais les caractères sont amplifiés à l'extrême, les crétins sont des crétins, les hystériques crient très fort et les méchants de service s'avèrent relativement pathétiques, mais dans le bon sens du terme. Au final, seul Hugh Grant s'en sort sans trop de perte ni fracas, même si son personnage ne va pas forcément au bout des choses et qu'on le retrouve dans un rôle de beau gosse amorale.

Le propos reste amusant et se permet quelques critiques vis à vis de la politique américaine en Moyen-Orient, atténuant pour le coup la menace terroriste en montrant ses représentants comme une bande de gentils voyous plutôt gaffeur à l'image d'Omer, l'un des personnages du film qui, d'un camp d'entraînement en Irak est délocalisé en Amérique à cause de ses faibles capacités. Là, par un concours de circonstances, il se retrouve propulsé sur le devant de la scène et participe à l'émission American Dreamz.

Le film se focalise sur quatre points de vue, Sally Kendoo, une jolie blonde qui est prête à tout pour remporter l'émission et suit les conseils de son agent peu scrupuleux pour la faire arriver en haut de l'affiche, Martin Tweed, le beau présentateur de l'émission, narcissique mais pourtant las des flatteurs qui lui lèchent les bottes et qui cherche toujours à faire plus trash, Omer, le terroriste malgré lui et ses rêves de gloires sur les planches de Broadway, encouragé par son cousin américain, à qui il a volé malgré lui la place et évidemment le Président Staton qui est complètement à la ramasse, épaulé par son vice-président, fatigué de se coltiner un boulet pareil.

Du pour et du contre font que ce film se laisse regarder sans trop de problème même s'il ne s'agit incontestablement pas de la comédie de l'année.

Poseidon

PoseidonUne nuit de Saint Sylvestre festive a commencé au milieu de l'Atlantique Nord, sur le luxueux navire de croisière Poséidon. De nombreux passagers se sont rassemblés dans l'opulente salle de bal pour fêter dignement l'événement avec le capitaine Bradford.
Pendant ce temps, le second scrute avec inquiétude l'horizon du haut de la passerelle. La menace surgit en quelques secondes, sous la forme d'une vague géante de plus de 30 mètres de haut, fonçant à toute allure sur le navire. Le second redresse la barre pour éviter un choc frontal, mais il est déjà trop tard.
La muraille d'eau se fracasse avec une violence inouïe sur le paquebot qu'elle retourne, quille en l'air. Quelques centaines de rescapés se retrouvent dans la salle de bal, encore intacte quoique située sous la ligne de flottaison...


Poseidon est un film catastrophe de Wolfgang Petersen, un habitué des grosses productions puisqu'il a déjà signé Troie, En Pleine Tempête (et l'Histoire Sans Fin, mais ça, c'était il y a longtemps). Il s'agit d'un remake de L'Aventure du Poseidon, un film de 1972 de Ronald Neame avec Gene Hackman et Ernest Borgnine dont je garde un souvenir assez flou, c'est bateau... (Ah ah...) Cette version remise au goût du jour voit la participation Kurt Russel en tant qu'ancien pompier / ancien maire de New York / père célibataire / défenseur de la veuve et l'orphelin / sauveur du monde, ainsi que Josh Lucas (Hulk, Wonderland), Emmy Rossum (le Fantôme de l'Opéra, Le Jour d'Après) dans le rôle de la fille de Kurt Russel, etc., etc... Pour couronner le tout, c'est chouchou Klaus Badelt, compositeur des musiques de Pirates de Caraïbes et Gladiator, qui signe la bande sonore.

C'était le film que j'avais le plus envie de voir et franchement, je n'ai pas été déçu. A la différence d'un certain autre film catastrophe dans lequel un bateau se mange un iceberg (non, je ne citerai pas de nom), ici, on ne se perd pas en fioriture et on va directement à l'essentiel. Si les personnages principaux sont rapidement présentés, on rentre directement dans le vif du sujet, puisqu'il ne faut pas 20 minutes avant que le bateau ne soit renversé par une vague géante et que la course contre la montre débute.

D'un point de vue effet spéciaux, c'est à couper le souffle. La scène d'introduction nous montre le paquebot Poseidon sous toutes les coutures, même s'il est facile de voir que la scène est entièrement réalisées en image de synthèse, elle n'en reste pas moins très agréable. Pour le reste, c'est le retournement du navire qui reste le plus impressionnant, en quelques minutes, des milliers de personnes meurent, noyées par l'eau qui s'infiltrent ou brûlées par des explosions dans les différentes parties du navire. L'utilisation de l'imagerie numérique permet de dépeindre la scène de façon très détaillée et réaliste.

On suit donc pendant plus d'une heure un petit groupe de survivants qui vont tenter de rejoindre la coque du bateau, celui-ci étant renversé, pour pouvoir sortir par les propulseurs. Il s'agit alors d'une course contre la montre haletante, ou on se sent oppressé et aussi démuni que les personnages eux-mêmes. Avec une durée d'1h38, on pourrait se dire que le film est relativement court, pourtant, il est particulièrement intense. Accroché à mon fauteuil, j'avoue que je n'aurai pas aimé qu'il soit beaucoup plus long car on ressent vite le même malaise et la même peur que les survivants.

Les scènes s'enchaînent sans véritable temps mort, chaque nouvelle salle est un nouveau défi et le paquebot coulant inexorablement, le petit groupe n'a que très peu de temps pour survivre. Outre les scènes d'action, le film s'intéresse surtout aux réactions des personnages, à leurs sentiments et arrive tout de même à développer leurs relations. On devine assez facilement qui va mourir et qui va s'en sortir, les personnages étant assez stéréotypés, sans que ça ne pose de problème outre mesure.

Bref, une réalisation exemplaire, de très bons acteurs et un scénario qui ne laisse pas le temps de souffler, voilà un excellent film que je ne regrette pas d'avoir vu.

On Va S'Aimer

PoseidonPersonne n'est à l'abri d'un coup de soleil, d'un coup d'amour, d'un coup de je t'aime. Surtout pas Laurent le jour où il croise la route d'Elodie. Lui qui menait jusque là une vie plutôt tranquille va découvrir que pour le plaisir, on peut aussi tout foutre en l'air et faire souffrir... En particulier Camille, celle qu' il aime et François, son meilleur ami. Une comédie enchantée sur l'amour, le sexe et l'amitié où, tout doucement, chacun va apprendre à dire je t'aime.

On Va S'Aimer est une comédie romantique à mi-chemin avec la comédie musicale. A l'instar de "On Connaît la Chanson", le film est ponctué ça et là de chansons, mais si On Connaît la Chanson reprenait tels quels les extraits musicaux, ici, ce sont les acteurs eux-mêmes qui poussent la chansonnette. Le film est porté par un quatuor d'acteurs, Julien Boisselier dans le rôle de Laurent, Alexandra Lamy joue Elodie, Gilles Lellouche est François et Mélanie Doutey, Camille. Pour ma part, n'étant pas trop acteur français, j'avoue que mis à part Alexandra Lamy, je ne connaissais personne dans ce film. Tant pis, tant mieux, c'est l'occasion de connaître.

Le film est avant tout un vaudeville : Laurent sort avec Camille, il fait la connaissance d'Elodie, l'amie de François et c'est le coup de foudre entre les deux et une relation débute entre eux. Si Elodie quitte de suite Français, Laurent, lui, ne sait pas comment agit face à Camille. Las d'être dans une relation qui n'avance pas, il n'ose pas pour autant tout plaquer pour en débuter une nouvelle. De son côté, François, fou de douleur, veut savoir à tout pris de qui Elodie est tombée amoureuse.

Encore une fois, si la critique Presse est mauvaise, les spectateurs quand à eux ne semblent pas avoir boudé leur plaisir. Si le film fait par moment dans la facilité, le scénario possède quand même quelques rebondissements. Un bon petit divertissement entrecoupé d'interludes musicaux, des chansons populaires, mais toujours bien choisies en fonction du moment. Si le propos est grave, les difficultés des relations amoureuses, l'adultère, le film n'en reste pas moins une comédie, avec ses moments de rigolades et quelques pointes d'humour noir assez bien placées en général.

Les personnages sont détaillés, en particulier Laurent, le personnage au centre de toutes les relations, qui hésite entre deux femmes, et qui doit soutenir son ami alors que c'est lui-même qui lui a planté le couteau dans le dos, le scénario ne s'enfonce pas dans un marasme sentimental et les situations évoluent. Si encore une fois, il ne s'agit pas du film de l'année, il reste plaisant à regarder, une histoire agréable, avec des teintes sarcastiques et une mise en scène agréable.

Une petite conclusion

Et voilà, la Fête du Cinéma 2006, c'est fini. Trois jours, c'est trop rapide, surtout qu'il faut essayer de caser le maximum de films en trois journées. Huit films au final, c'est une bonne moyenne. Je suis en général bon public dans une salle obscure, je le reconnais, et surtout pour ce tarif, donc mis à part l'Entente Cordiale, je n'ai pas trop à me plaindre du choix des films. Mes préférés ? Mmm, dur à dire, Cars évidemment, mais aussi la Colline a des Yeux, un bon film d'horreur de temps en temps, ça fait toujours du bien. Poséidon aussi, j'ai beaucoup aimé, et le Da Vinci Code, une bonne surprise au final, malgré la longueur (et encore, apparemment, ça zappe pas mal de passage du livre).

En tout cas, ça ne pouvait être qu'une meilleur Fête du Cinéma que l'an passé, vu que j'avais dormi... Ou que l'année précédente, vu que je bossais. Quoi qu'il en soit, huit films à battre l'année prochaine, et ça nous a en plus permis de découvrir le cinéma de Fréjus qui possède de meilleurs salles que celui de Saint Raphaël...




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3 commentaires | Bas de page

Matt @ www le 30/06/2006 à 23:27:06

Ah ah, et juste le jour après avoir vu Poseidon, je suis tombé sur l'épisode 18 de la 17ème saison qui fait, pendant un tier de l'épisode, une parodie du film original ! (qu'il faudra que je remate un de ces jours)

Klo @ www le 30/06/2006 à 16:46:51

Je découvre la nouvelle version de ton blog, j'aime vraiment beaucoup! Bravo bravo!

Va falloir que je me prenne prochainement ma carte UGC car j'ai des tonnes de films à voir... et tu me donnes envie T_T

Poseidon, j'avais vu le film original à la télé ya quelques années, j'avais beaucoup aimé, je me souviens en particulier de la fin (tu es à deux doigts de t'en sortir? et bien non, fait donc une jolie chute vers les flammes), donc oui j'aimerai bien le voir, comme Marie Antoinette (à défaut du film, je lis le bouquin...) et bien d'autres....

vivi @ www le 28/06/2006 à 12:06:49

bin 8 films en 3 jours au ciné, c'est pas mal quand même!!!

merci de répondre à la question : êtes-vous un humain ou un robot ?
Je suis un
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