Maid In Akihabara, suite et fin
Le 19/04/2006 à 05:04:42
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Souvenez-vous, j'avais parlé il y a quelques temps du premier épisode d'une série live nommée
Maid In Akihabara. Petit rappel pour ceux du fond qui dorment :
Akihabara est le quartier high-tech de Tokyo, où on trouve tous les derniers gadgets à la mode et les inventions qu'on ne verra par chez nous que dans 2-3 ans. C'est aussi le quartier où les
otakus en tout genre peuvent acheter leur manga, DVD, figurines et autres collectibles (Word ne connaît pas ce mot, sans aucun doute parce que c'est le terme anglais... mais vous en avez très bien compris le sens) du genre, où des jeunes filles
cosplayées font de la pub pour différents événements ou chantent dans la rue en espérant devenir la prochaine
idol à la mode. Là, débarque
Saki, une ancienne serveuse qui a du fuir son bar et est recherchée par une bande de
yakuza. Sur les conseils d'un ami, elle se présente dans un café où on recherche une
maid, la clientèle de ce café étant composée d'otakus. Là, Saki fera la connaissance d'
Himeko qui aime se cosplayer et
Miyabi la méchante avec son rire... de méchante. Bref, j'ai déjà fait un résumé plus long du premier épisode
ici.
Depuis ce temps, les épisodes suivants sont sortis, ont été visionnés et je viens donner mon avis final sur la série qui ne compte au final que
6 épisodes de
15 minutes. Ce n'est pas long et ça se laisse agréablement regarder. Le scénario évolue au fil des épisodes même s'il ne se passe pas toujours grand-chose.
On suit durant la première moitié les aventures de Saki à l'intérieur du café, ses difficultés à
s'intégrer dans ce monde d'otaku qu'elle ne connaît pas du tout. Les trois premiers épisodes sont les plus drôles de la série, Saki évolue petit à petit, soutenue par les clients du café, pendant que sa rivalité avec Miyabi grandira. Point d'orgue de cette rivalité, le troisième épisode, ou les clients, divisés entre les fervents amateurs de Miyabi et les défenseurs de la candeur "naturelle" de Saki, vont organiser un concours pour élire la
meilleure maid... du monde. Les animes nous ont appris que les Japonais aiment bien exagérer les choses et un simple concours entre deux maids d'un café va devenir un affaire internationale où même le
président des USA ira de sa petite contribution. Bon nombre des
travers des otakus sont montrés, bien que tournés en dérisions au fil des épisodes, comme ce client admirateur sans borne de Miyabi qui vient la soutenir à chaque fois qu'elle va chanter dans la rue, avec l'espoir de rencontrer un producteur. Finalement, cette rivalité sera mise de côté par les changements qui se produiront durant les épisodes suivants.
Durant la seconde moitié, Saki sera rattrapée par son passé, celui-ci venant
chambouler le petit monde très tranquille et très posé dans lequel elle avait mis les pieds. Si le quatrième épisode nous montre la joyeuse bande d'otaku qui
prend les armes à sa disposition pour lutter contre les méchants yakuza qui veulent s'emparer de leur café (espionnage, diffamation sur Internet à base de sites Internet et photoshopage en tout genre), le cinquième quand à lui prend un tournant
trop sérieux, presque chiant, alors que le dernier épisode sait finalement se rattraper, avec une fin
cucul à souhait mais toute la série étant placée sous le signe du
second degré, pour peu qu'on rentre dans le jeu et qu'on prend le tout à la rigolade, ça passe très bien.
Bref, un scénario gentillet, sans prétention, pour une série basée avant tout sur l'humour prenant base notamment sur des personnages tous plus
stéréotypés les uns que les autres, à un point qui rendrait
quelconque un tel développement s'il s'agissait d'un anime. Mais ici, on cherche justement à reproduire ce développement et comme il est dit plus haut, il faut prendre le tout au second degré. Ainsi, les personnages ont de véritables
gueules qui correspondent à leur caractère, si les trois maids correspondent aux critères la
gentille ingénue (enfin, en apparence), la
méchante pédante et la
petite kawai, les otakus, comme je l'avais déjà dit, correspondent à une vision très terre à terre des Japonais et on est bien loin des canons du genre, et des beaux
androgynes qu'on peut voir ailleurs, ici, les clients sont laids, bedonnants, avec des lunettes, une dentition loin d'être parfaite, etc, etc... Un des clients est mis en avant en particulier,
Hajime, moins moche que les autres, il en tient quand même une
sacré couche. Il est le personnage qui aidera Saki quand celle-ci sera totalement perdue, mais, habillé de cuir, avec une casquette et des lunettes de soleil en permanence et cette façon de parler inspirée des meilleurs (ou des plus mauvais) sentai, font de lui un personnage
décalé, totalement hors de la réalité, pour qui le maid café est une représentation du paradis sur terre, et où les maid, avant d'être des femmes, d'un point de vue purement physique, sont une représentation de la
féminité parfaite. Une bonne représentation du malaise des japonais qui ont grandi avec une image de la femme distillée dans les animes bien loin de la vérité de tous les jours.
Et à côté de ce côté paradisiaque dans lequel s'enferme les clients du café, nous avons la
dure réalité représentée par les yakuza. Au nombre de deux, un
petit teint en blond, tout nerveux, et prêt à cogner à tout instant, et
son boss, classieux, qui dirige ses affaires d'une main de fer. Apprenant que Saki travaille dans ce lieu, il décide de s'en emparer et de mettre la main sur le quartier pour y installer différents établissements bien spécifiques aux Yakuza (casinos, bordel...). Le patron proposera à Saki d'y participer, mais celle-ci refusera. Durant le dernier épisode, si un combat "
terrible" (toute proportion gardée puisque ça n'en reste pas moins une série réalisée avec 2 bouts de ficelles, 3 cartons et 15 acteurs, à tout casser) a lieu entre les deux factions, c'est finalement une Saki nouvelle et adaptée à ce petit monde dans lequel elle a mis les pieds, qui fera changer d'idée au grand méchant en lui montrant l'intérêt premier d'un tel café : cette
vision du paradis sur Terre développée plus haut. Et lui de changer d'avis et de s'en aller. Tout est bien qui finit bien.
Bref, je me dis que je rends presque la série philosophique rédigé comme ça. Si on trouve quelques idées du genre ici ou là, elles ne sont là que pour donner un semblant de sérieux au tout, mais il ne faut pas perdre de vue que ces 6 épisodes de Maid in Akihabara sont là pour nous faire passer du
bon temps, et rigoler un bon coup. Ne soyons pas trop difficile, ne cherchons pas une série trop recherchée, à gros moyen, non, vidons nous l'esprit et rigolons un bon coup, c'est tout ce qu'on a à y gagner !
Enfin, de manière plus terre à terre, pour les curieux qui voudraient se procurer la série, c'est Iichan, spécialisée dans les séries de Maid qui nous propose tout ça. Si seuls les quatre derniers torrents sont disponibles sur leur site, une simple recherche sur Google permet de trouver son
bonheur.
Nan bah c'était pour faire comme un article un peu sérieux, avec les mots importants soulignés, mais je pense que je vais laisser tomber ^^
Et pour Nix : quand je dis ça, je me réfère aux personnages de la série et rien d'autre.
j'ai bien aime le "petit monde très tranquille et très posé dans lequel elle avait mis les pieds."
Parce que c'est des tranquilles et des gens posés les otakus? Heuresement que Spart est là pour nous éclairer de ses lumières et de sa grande culture :D
Oh, j'allais dire la même chose, les mots en gras n'apportent pas grand chose ^^
Et la série a l'air sympa.
mmm, c'est quoi ces mots en gras? je me disais que ça formait ptêt un sous-texte malfique... mais même pas!