The World Ends With You (TWEWY), aussi connu sous le nom It's a Wonderful World au Japon, est un petit jeu sympa sur DS. Quel style ? On peut lire que c'est un action-rpg, personnellement, je dirai même un beat'em'all-rpg, et j'y reviendrai plus tard. Il a été réalisé en collaboration entre Square-Enix, en particulier l'équipe responsable des Kingdom Hearts (et ça se sent) et Jupiter (KH: Chains of Memories, Ghost Trick, Picross...).
La particularité du jeu, c'est qu'il se présente à Shibuya, le quartier de la mode à Tokyo. Les décors s'inspirent donc largement du quartier existant. La base de l'histoire se déroule comme suit : Neku, un jeune homme, se réveille un beau jour au milieu de Shibuya. Personne ne semble le reconnaître, mais ça n'est pas grave, tout ce qu'il veut, c'est être tranquille, peinard, dans son coin, sans que personne ne le dérange. Sauf qu'il va se faire attaquer par des monstres étranges, que personne ne semble voir, et va devoir faire équipe avec Shiki, une jeune fille. On découvrira alors que les deux jeunes gens, mais aussi un paquet d'autres, participent à un jeu qui se déroule dans tout le quartier. Les maîtres du jeu se nomment Reaper et le but est simple, accomplir des tâches et rester en vie pendant 7 jours. Celui ou ceux qui y arriveront auront la vie sauve et leur voeu sera réalisé, les autres disparaîtront à tout jamais (tiens, ça rappelle Fate/Extra...). Niveau histoire, ça fait pas mal penser à Kingdom Hearts, avec des mystères qui s'éclaircissent par petites touches, l'histoire est plutôt bien tournée, le héros évolue et passe d'associal fini à être humain normal. Ca se veut quasi-philosophique (la justification du titre n'est finalement pas si mauvaise), même si ça donne parfois dans la facilité... Mmm, difficile de détailler plus sans rentrer dans les détails du scénario.
Maintenant, je vais parler du système du jeu. Il y a des jeux qui restent très conventionnels, qui ne prennent aucun risque, c'est par exemple le cas de Devil Survivor qui, bien que sur DS, se jouait uniquement à la croix et aux boutons, et il y a d'autres jeux qui partent de zéro et veulent tout ré-inventer. C'est le cas de ce TWEWY. C'est un paris dangereux, car à devoir tout réapprendre, à ne pas tellement pouvoir se baser sur quelque chose de connu, ça peut-être totalement rédhibitoire. Alors, le premier tiers du jeu, on passe son temps à comprendre de quoi il en retourne, après, ça passe tout seul, tant mieux. Pour détailler un peu le tout, comme je le disais, Neku doit faire équipe avec Shiki. Concrètement, ça se traduit par Neku sur l'écran du bas, Shiki sur l'écran du haut, Neku se dirigeant au stylet et Shiki avec la croix de direction. Ca a l'air galère comme ça, je vous rassure, ça l'est ! Énormément ! Surtout que pour réussir à s'en sortir, il faut apprendre à maîtriser les deux personnages en même temps. Sur l'écran du haut, on ne dirige pas Shiki (elle reste au centre de l'écran), on se limite à lui faire faire des combos avec la croix. Ce sont des combos très simples, genre 4 x gauche ou 2 x gauche puis 2 x haut. Le problème, c'est que les ennemis changent de côté donc il ne faut plus faire gauche, mais droite. Si on arrive à enchaîner les combos comme il faut, cela libère alors la possibilité de lancer une grosse attaque commune aux deux personnages qui fait beaucoup de dégâts et remet des points de vie. Points de vie partagés par les deux héros d'ailleurs ! Et c'est la même chose pour les ennemis, ce sont les mêmes qui sont présents sur les deux écrans, mais ils se partagent la même barre de vie. Bon, il faut relativiser, nous sommes sur DS, c'est une console grand public, et l'équipe a (quelle bonne idée !) rajouter une option qui permet à Shiki d'être dirigée toute seule. Heureusement, parce que c'est déjà bien assez galère de diriger Neku. Le héros possède des pins, qu'il gagnera en battant des ennemis. En combat, il faut en assigner un certain nombre au héros (nombre qui grandira évidemment avec le temps), il y en a d'attaque, de soin ou d'effets. Concernant ceux d'attaque, ils s'utilisent de plusieurs manières : en tapant sur un ennemi avec le stylet, en tirant un trait sur un ennemi, en traçant une ligne devant le héros, en faisant un cercle autour du héros, etc, etc... On passe beaucoup de temps à martyriser le pauvre écran de la DS, et au bout d'un moment, j'ai abandonné le stylet pour utiliser mon doigt, mieux vaut salir l'écran que l'abîmer...
Après ça, il y a deux-trois autres concepts assez novateurs, galère au début, mais on s'y fait. Qui dit Shibuya dit mode, qui dit mode dit boutique. Dans chaque sous-quartier se trouvent différentes boutiques qui vendent différentes marques. Dans chaque sous-quartier, ce ne sont pas les mêmes marques qui sont à la mode, et selon que l'on porte des pins et des vêtements d'une marque à la mode ou non, on se retrouve boosté ou au contraire handicapé lors des combats. Rajoutons à cela une gestion novatrice de la nourriture puisque les héros digèrent les aliments qu'on leur donne. On ne pourra donc donner du solide qu'une seule fois par tranche de 24h (IRL) puis ensuite des desserts ou des boissons. Détail intéressant, les pins, qui évoluent en fonction des points d'expérience gagnés pendant les combats, acquièrent également de l'expérience à chaque fois que la console est éteinte, au prorata du temps passé.
La musique est sympa par ailleurs, un peu hip-hop, rock ou pop en fonction des lieux, malheureusement, la DS n'est pas idéale pour ce genre de bande son et on sent tout de suite les limites du système.
Au final, le jeu n'est pas trop long (à moins de vouloir se le faire en hard, mais je n'ose même pas imaginer le cauchemar...), mais l'histoire se suit. On galère au début, mais on accroche petit à petit. Donc plus que satisfait au final de l'expérience.
J'aime les jeux vidéo, les mangas, les jeux vidéo, les animes, les jeux vidéo, la musique, les jeux vidéo et je collectionne tout ce qui a touche à Mario. Accessoirement, je tiens ce blog de manière particulièrement aléatoire...