Zebraman : quand Flubber rencontre Kacho Oji
Le 12/08/2005 à 04:39:48
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Dans notre grande série "le film de la semaine" (enfin, de la semaine, c'est vite dit), nous allons aujourd'hui nous intéresser à Zebraman.
Film réalisé en 2004 par Takahashi Miiké (l'auteur d'Audition ou la trilogie Dead or Alive), Zebraman nous compte l'histoire de Shin'ichi Ichikawa, la quarantaine, professeur, père de deux enfants, il oublie sa morne en vie en se créant un costume de super héros : Zebraman, personnage issu d'une vieille série télévisée arrêtée au bout de 13 épisodes dont seuls quelques fans se souviennent encore, notamment un jeune élève en fauteuil roulant grâce à qui il en découvrira plus sur le phénomène Zebraman qui perdure sur la toile (et vive le premier épisode qui se télécharge en un clic de souris). Bref, s'ensuivent les premiers essais infructueux de costume, la grande hésitation avant de se lancer à l'aventure, puis, advienne que pourra, notre héros se lance dans la nuit à la recherche des gens à aider. Il tombera alors sur un homme étrange entrain de tout découper. Lors de son premier combat, certains pouvoirs apparaîtront et lui permettront de se débarrasser de son adversaires et l'on découvrira, médusés (si, si, au moins) que le corps de celui-ci renferme une étrange gelée verte. La gelée en question est une entité extraterrestre qui a décidé de s'emparer de la Terre et, bien évidemment, le seul homme capable d'endiguer cette menace sera notre Zebraman.
Voici donc pour le résumé du début de l'histoire. Zebraman, une banale histoire de super héros comme le Japon en connaît tant ? Pas vraiment. Déjà, ce n'est pas un film issu d'une série, mais un scénario inventé de toute pièce. Autant le dire tout de suite, on passe une bonne partie du film à se demander si on a affaire à un vrai film d'action tout ce qu'il y a de plus sérieux ou une comédie à prendre au second degré. Et c'est bien vers ce deuxième choix qu'il faut se tourner. Le personnage en lui-même est une caricature de sentaïs (nom japonais donné à leurs super héros) puisque le héros est un homme zèbre, animal qui n'est déjà pas en lui-même aussi élégant qu'un pégase, ou même un cheval, mais bon, Kamen Rider, ce n'est pas mieux, et lui, c'est un vrai super héros... En suite, une grande partie du film repose sur l'évolution psychologique du personnage et non ses faits d'armes. C'est d'ailleurs là la force principale du film et pour expliciter le titre de l'article, on retrouve ici cette idée de l'homme japonais face à la crise de la quarantaine comme on peut la voir dans Kacho Oji. Alors ici, pas de riffs effrénés pour sauver la planète, mais c'est tout comme. On suit l'évolution d'un homme qui n'est pas respecté par sa famille (depuis qu'il enseigne dans son école, son fils, qui y est instruit, devient la tête de turc de ses camarades, sa fille n'a aucun respect pour lui et lui et sa femme font chambre à part), qui découvrira qu'en jouant le rôle d'un autre, il peut gagner le respect et même l'admiration de son prochain. Le jeune garçon handicapé, à travers sa passion pour Zebraman, lui fera comprendre ce qu'il peut gagner en devenant un justicier, et la mère de celui-ci, de par son respect qu'elle a envers son métier de professeur dans un premier temps, puis en tant que super héros dans un second, lui feront douté de son rôle dans sa famille (mais cela saura bien s'arranger par la suite). Alors, si on a un fond de sérieux dans ceci, tout le reste l'est beaucoup moins. De part la nature même de la menace qui plane sur le monde, une invasion extraterrestre, les forces de l'ordre, notamment l'armée, se doivent d'être présente. Et là, on est servi, entre le général trouillard, le beau militaire pédant et son adjoint coincé, voici venir une belle galerie. Seul le milieu scolaire semble épargner, tout en restant au coeur de l'intrigue, puisque le gymnase sert de base au peuple extraterrestre. Et ces extraterrestres, parlons-en, sans le vouloir (ou peut-être), ils sont le principal ressort comique du film. Il ne faut pas chercher un humour crétin et méchant à la Gremlins ou Critters, non, là, c'est tout d'abord un design qui prête à rire (ce sont des espèces de gelées vertes, les fameuses dont on parlait plus haut, translucides, et n'ayant comme seuls organes que quelques connexions neurales), ensuite, leur plan d'action qui semble sortir tout droit d'une scénarisation (word ne connaît pas ce mot, ferais-je dans le néologisme ?) réalisée sur les chiottes (comment envahir la Terre ? en suivant le scénario d'une vieille série de sentaï bien sûr), alors, ça sert à donner une cohésion entre la série d'antan et l'arrivée de notre héros, mais bon, j'ai quand même bien ris (jaune) en découvrant ce passage.
Mais voilà bien le seul défaut. Car si le scénario pêche par son manque de cohésion, l'ensemble se défend tout de même bien. Pas de temps mort, une certaine maîtrise de la montée en puissance du film, jusqu'au final titanesque qui vaut bien certaines super productions hollywoodiennes, et un humour omniprésent font de tout ça un sympathique film, à regarder comme ça, pour passer le temps sans se prendre la tête.
Je continuerai bien, mais j'ai du travail qui m'attend, alors, en laissant ce texte incomplet, je m'en vais mettre mon costume, et me remettre au boulot !
Ca, c'est quand j'écoutais le générique en boucle ^^
nan c'était y'a 2-3 jours, mais bon, rebref...
Euh... Quand j'ai commencé, nan ? Mais bref comme tu dis.
hin hin, je sais pas tu en avais reparlé y'a quelques jours... bref...
Oh, bin si ça t'a donné envie, c'est que j'ai pas écrit pour rien.
Et le texte sur Kacho, je l'ai lu quand tu l'as écris, pis c'est tout. Mais pit-être qu'en commençant la série la semaine passée, ça m'est revenu.
Non non, pas de "pas", et comme ca m'a déconcerté à moi aussi, j'ai rajouté le fabuleux smiley ":/"
l'igno a-t-il oublié un 'pas' dans sa phrase???
t'aurais pas lu mon texte sur kacho avant d'écrire celui-là???
miike, le réalisateur qui fait plus d'un film par an... sacré miike...
ca m'a donné envie en fait :/