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Uchuu Senkan Yamato


Le 06/02/2009 à 23:28:27
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Le Blog de Matt - Uchuu Senkan Yamato Il est amusant de constater qu'en fonction de la partie du monde où l'on se trouve, ce ne sont pas les mêmes oeuvres de Leiji Matsumoto qui sont connues. Au Japon, dans son pays natal, c'est Galaxy Express 999 qui est l'oeuvre maîtresse du mangaka. Et si en France cette dernière a été injustement boudée (seule une petite poignet d'épisodes avaient été traduits en français à l'époque, heureusement que Kana a depuis réparé cette injustice en nous proposant l'intégralité du manga), c'est le sombre et beau Capitaine Harlock, plus connu sous le nom d'Albator, que l'on a découvert à la fin des années 70. Aux Etats-Unis, par contre, c'est encore par une autre série que le public l'a découvert : "Uchuu Senkan Yamato" ou "Yamato, le Cuirassé de l'Espace". Finalement, une histoire de guerre, d'armées et de vaisseaux, ça ne m'étonne qu'à moitié que ce soit cette série qui soit la plus connue aux Etats-Unis, où elle a été rebaptisée "Starblazer".

Yamato, comme Galaxy Express et Harlock, c'est une de ses séries de Matsumoto où, finalement, le manga de base est assez court (enfin, Galaxy Express pas si court que ça), et ce sont les studios d'animation qui ont donné à la franchise une durée de vie exceptionnelle puisque, si la première série date d'il y a plus de 30 ans, les dernières adaptations n'ont que quelques années.

Je vais ici m'intéresser aux deux premières séries de Yamato, la franchise en compte 3 (auxquelles il faut rajouter un certain nombre de films et d'OAV), mais seules les deux premières ont été subbées et distribuées par Central Anime. J'espère avoir un jour l'occasion de voir la troisième.

Uchuu Senkan Yamato, la première saison

Dans un futur distant, en 2199, la guerre entre les humains et la planète Gamilus s'étend jusqu'à la planète Terre. Des bombardements constants d'astéroïdes radioactifs ont rendu l'atmosphère de la planète inhabitable. Afin de leur venir en aide, la reine Starsha de la planète Iscandar offre aux forces de la Terre une machine capable de neutraliser complètement les radiations sur la planète. Afin de réaliser cette tache, le cuirassé Yamato, reconstruit depuis ce qu'il en restait après la Seconde Guerre Mondiale, part en une mission de 148000 années lumières. Cependant, l'équipage du Yamato n'a qu'une année pour aller jusqu'à Iscandar et en revenir, ou la race humaine touchera à sa fin

D'après ANN.

Comme l'indique le résumé, il faut savoir que le Yamato est inspiré par un véritable navire ayant existé durant la Seconde Guerre Mondiale. Peut-on le prendre comme une marque de nationalisme de la part de Matsumoto, le Yamato (dont le nom signifiait autrefois "Japon", un peu comme on parlait de Gaule avant de s'appeler France - même si la connotation n'est pas la même) était le plus grand cuirassé construit par l'armée japonaise, dans l'optique de détruire l'armée américaine. Ce qui ne les aura pourtant pas empêcher de perdre la guerre, certes...

Pour en revenir à nos moutons, cette série de 26 épisodes date de 1974 et, je ne vais pas vous mentir, elle fait son âge.

La mise en scène et le scénario ont bien souvent du mal. On a les méchants qui pensent être les meilleurs et qui pourtant se prennent déroutées sur déroutées, même en élaborant des nouvelles stratégies, ça rappelle un peu le syndrome Goldorak qui veut que, vu qu'il n'y a qu'un seul héros, les méchants y vont toujours un par un au lieu de lancer une offensive générale. Quoi que, quand ils s'y mettent à plusieurs, ils se prennent quand même une déculottée et on a un peu le syndrome du héros invincible. Enfin je dis ça, mais j'exagère, ça n'est pas non plus l'Arcadia d'Harlock qui enchaîne combat sur combat sans avoir la moindre égratignure, ici, le Yamato subit quand même de sacrés dégâts au bout du compte et finit chaque série dans un triste état. De même, le scénario, a plus d'une reprise nous rappelle que l'équipage du Yamato, ce sont peut-être les héros de la série, mais ça reste avant tout des humains. Il n'y a jamais de morts directement en face de l'écran, ça ne devait pas se faire à l'époque, pourtant, les pertes humaines, au bout d'un moment, on arrête de les compter...

Techniquement, même si la série s'inscrit dans ce qu'on appelle "l'âge d'or" de l'animation japonaise, on est à des années lumières de ce qu'on peut faire aujourd'hui : scènes de dialogues statiques, réutilisations des mêmes animations ou cellulo décalés sur le côté pour donner l'impression que les vaisseaux avancent, mais comme des tâches sont présentes sur les cellulo, on les voit qui se décalent sur l'écran. Et puis, on dira ce qu'on voudra, mais l'utilisation de la 3D pour la SF, ça a du bon, les rotations, les vaisseaux qui avancent ou reculent ou les quelques scènes un peu plus intrépides et où on est placé à l'intérieur d'un cockpit sont généralement assez cheap.

Le design est terriblement ancré dans son époque : les pantalons serrés avec un petit côté patte d'éph très seventies, le robot nain avec plein de cadrans qui clignotent et ne servent à rien... Mais bon, ça, on y peut rien, dans 30 ans, les séries d'aujourd'hui aussi seront devenues ringardes. Après, c'est même plus que le design qui a mal vieilli, c'est l'univers de Yamato qui semble bloqué dans les années 70. Plus on est capable de faire de choses à une époque donnée, plus l'imagination permet de rêver d'autre chose. De nos jours, avec les téléphones sans fil, la visio-conférence, etc..., on s'imagine aisément avoir demain un appareil qui nous permettra d'échanger son, image et vidéo avec quelque à l'autre bout du monde en quelques secondes, des films comme I, Robot, Minority Report sont représentatifs du futur que l'on s'imagine aujourd'hui. Dans les années 70, ça n'était pas le cas et de voir des téléphones qui ne sont que filaires, et bien finalement, ça fait bizarre. Ca n'est pas vraiment une critique, plus une constatation.
Et puis, il y a également le fait que, dans Yamato, on découvre deux planètes habitées par des êtres évoluées : Gamilus et Iscandar. Même si celles-ci sont éloignées de 148000 années-lumières de la Terre, leurs habitants sont humanoïdes. La seule différence, c'est que les habitants de Gamilus ont la peau bleue, mais, heureusement pour nous, tout ce petit monde parle Japonais. Ouf! C'est encore pire dans la saison 2 puisqu'on rajoute 2 nouvelles planètes, une habitée par des humanoïdes à la peau verte et une autre où la seule femme restante fera une transfusion de son sang à un des membres du Yamato (et le tout sans rejet, c'est fantastique...)
La musique appartient à son époque, on retrouve des mélodies typiques des années 70, pourtant, elle passe très facilement et se laissent écouter sans soucis. Sans doute parce qu'on a pas vraiment affaire à de la musique de SF de l'époque avec les premiers synthés qui sont absolument horribles à écouter aujourd'hui. Ca reste le plus souvent de la musique philharmonique, donc tout va bien.

Et pourtant... Et pourtant, tout n'est pas si mauvais, et plus de trente ans plus tard, la série reste encore amplement regardable. Techniquement, c'est dépassé, et le scénario a parfois du mal, mais ça n'empêche pas à l'histoire de nous proposer quelques moments exceptionnels. C'est un peu la force de la série, de nous proposer avec un minimum de moyens (je pense que pour l'époque, le studio devait quand même avoir des fonds, mais par rapport à ce qui se fait aujourd'hui...) un maximum d'émotions. Il y a peut-être des passages qui font dans la facilité (les relations entre les personnages), mais la série arrive à en proposer d'autres passionnants. A plus d'une reprise au cours de la série, l'ambiance monte petit à petit durant l'épisode, le piège de l'ennemi se referme peu à peu sur le Yamato, on se demande comment ils vont s'en sortir, l'ennemi est sûr de sa victoire, on s'accroche devant son écran... et puis, par un revirement de dernière minute, les héros parviennent à retourner la situation et à s'en sortir. L'utilisation intelligente de la musique, qui est d'ailleurs très peu présente durant les scènes les plus accrocheuses, permet de vivre ces scènes au maximum. Ça m'est arrivé à plusieurs reprises de commencer un épisode en faisant un truc à côté, et puis, au fur et à mesure que l'épisode avance, de me concentrer sur l'histoire pour finalement tout laisser tomber durant les cinq dernières minutes histoire de ne pas en louper une miette. Et finalement, c'est la meilleure preuve que, 30 ans après, l'anime arrive à garder toute sa force et son impact (pour qui saura faire abstraction de la technique obsolète, je le rappelle).

Un petit truc amusant, c'est que, comme son nom l'indique, le cuirassé est au centre de l'histoire, il est même à considérer comme un personnage à part entière. C'est déjà le cas dans Galaxy Express 999, même si là, le train reste un moyen, ici, le Yamato est un fin en soit. C'est encore plus évident dans la seconde saison et c'est surtout l'ennemi qui donne cette impression, puisqu'après tout, ils ne cherchent pas à tuer "des Terriens" ou même "l'équipage", mais c'est bien "le Yamato" qui est encore et toujours l'ennemi à abattre. Enfin bon, le design du vaisseau étant tellement réussi et les combats épiques et tout le toutim (quoi que, le bruit un peu ridicule des tirs du vaisseau cassent un peu l'ambiance) font que finalement, on en a rien à faire et que, que ce soit l'équipage ou le Yamato qui combatte, l'important, c'est que ça se batte !

Uchuu Senkan Yamato, la seconde saison

Juste un petit mot sur la saison deux. Celles-ci reprend dans les grandes lignes le développement scénaristique de la première saison : un peuple extraterrestre cherche à conquérir l'univers. Le Yamato, malgré l'ordre de ne pas intervenir de l'Etat-Major décide de quitter la Terre. Ils reçoivent alors un message de Teresa de la planète Teresart qui les invite à la rejoindre afin qu'elle les aide face à ce nouvel ennemi.

Comme je le disais, on retrouve donc des éléments communs à la première série : un ennemi extraterrestre, mais c'est surtout le fait que, encore une fois, une jeune femme seule sur une planète cherche à leur venir en aide qui soit surtout redondant. Bon, après, Starsha et Teresa sont de purs personnages féminins de Matsumoto, grande, toute fine, de longs cheveux blonds qui courent le long de leur corps avec un caractère fort mais bienveillant, qu'est-ce que vous voulez reprocher à ça ?

Le rajout principal de la série, bien que finalement, il ne serve qu'au début et à la fin, c'est un nouveau cuirassé fort réussi : l'Andromeda (voir plus bas pour une image). Quand on sait que l'ennemi vient de la galaxie d'Andromède, on se dit que les scénaristes étaient un peu en mal d'inspiration (ou que Matsumoto aime ce nom puisque, dans Galaxy Express 999, le terminus du train se trouve également dans cette même galaxie). Pour le reste, c'est comme la première saison, mais en mieux : le design est plus convaincant, l'animation plus réussi et le scénario a beaucoup moins de faille, c'est appréciable. Maintenant, ceux qui n'auront pas supporter la première saison, pas la peine d'aller voir plus loin, ça reste quand même du même acabit.

Voilà, j'aurai encore des choses à dire, je ne parle quasiment pas des personnages, ni même du fantastique canon à mouvement de vague et il y a d'autres détails qui auraient pu être intéressants à relever, mais je n'ai pas non plus envie que ce texte devienne trop long et insupportable. Bref, pour les amateurs de vieille SF, tout ça est fortement conseillé !


Uchuu Senkan Yamato, la première saison
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, Saison 1Uchuu Senkan Yamato, Saison 1
Uchuu Senkan Yamato, la seconde saison
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2
Uchuu Senkan Yamato, Saison 2Uchuu Senkan Yamato, Saison 2





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10 commentaires | Bas de page

Matt @ www le 27/02/2009 à 23:40:27

Ah bah oui ! Evidemment, le Yamato, le vrai... Je me disais aussi...
Sinon, un bon moyen de résumé ce qu'a dû dire nix : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yamato_(navire) (et la page US est encore plus fournie : http://en.wikipedia.org/wiki/Japanese_battleship_Yamato)

vivovo @ www le 22/02/2009 à 11:26:58

Oui c'est vrai, je parlais de Galaxy Express et Nix a refait l'historique du Yamato (le cuirassé, évidemment...).

Matt @ www le 21/02/2009 à 01:03:30

C'est vrai ce mensonge ? Ennix avait des trucs à dire sur Yamato ? Allez, faut retrouver son courage et tout remarquer \o/ (ou au pire, un petit résumé)

vivoi @ www le 15/02/2009 à 14:31:16

j'ai oublié de fermer ma parenthèse, c'est l'émotion...

viovo @ www le 15/02/2009 à 14:30:19

ah bah voilà, dommage :( (car c'était évidemment nos meilleurs commentaires depuis des annééééééées avec wikinix le castor encyclopédique !

Matt @ www le 14/02/2009 à 02:20:03

Merdoume !

Y a quelques jours, il y a eu un bug avec le serveur, tout Kouryu et ses sous-domaines ont plantés pendant quelques heures. Quand c'est revenu, j'ai vu que le dernier article et les comm avaient été effacés. Comme j'avais fait une sauvegarde la veille, j'ai pu remettre ce qui manquaient... Sauf les quelques comm que vous avez laissé entre temps et que je n'avais même pas eu l'occasion de lire :(

vivivo @ www le 09/02/2009 à 17:46:29

Faut le prendre perso que t'aies effacé mes comms et ceux de Nix ? :/

Matt @ www le 08/02/2009 à 00:59:22

"c'est surtout que l'animation est datée au possible et le scénario a tellement été copié par tout le monde"

ça me fait ça en ce moment avec la 4ème dimension. la plupart des scénarios ont un côté "mais ça a déjà été vu 1000 fois", pourtant, il faut se dire que 50 ans en arrière, ça devait être méchamment novateur.

Sinon, pour Galaxy Express 999, il y avait Live-Evil qui était dessus, mais ils ont arrêté parce que la série a été licensiée aux USA... 33 épisodes subbés sur 113, bouin ! (mais il reste le manga)

vivivo @ www le 07/02/2009 à 16:59:29

Ahh, ça fait plaisir de te relire quand même ^_^

En plus j'ai pas du tout vu ce Yamato, mais ça fait un moment que j'ai bien envie de me faire Galaxy Express 999 en entier, faut que je m'y mette...

Merci Central-Anime quand même, sans eux pas de LoGH non plus !

Panau @ www le 07/02/2009 à 12:47:43

J'ai commencé Yamato il y a très longtemps mais je n'ai malheureusement pas avancé plus que le 6 ou 7e épisode, il va falloir que je me motive sérieusement après avoir fini Ideon :)

Mais le problème principal pour moi, c'est surtout que l'animation est datée au possible et le scénario a tellement été copié par tout le monde (surtout GAINAX) depuis, que du coup ça devient très vite irregardable. Autant j'ai pu me refaire Galaxy Express 999 l'année dernière, autant Yamato, qui n'est sorti que 4 ans avant, c'est complètement différent.

Par contre, le générique est peut-être le plus beau que j'ai vu dans un anime (avec celui de GE 999 justement). La virilité à l'état pur !

merci de répondre à la question : êtes-vous un humain ou un robot ?
Je suis un
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