Aldebert : Les Paradis Disponibles
Le 22/11/2006 à 01:41:49
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Jeter un coup d'oeil aux magazines qu'on trouve dans les super-marchés, ça a du bon parfois. C'était en zieutant un Carrefour Savoir (en tout cas il me semble) que j'avais fait la découverte de la sortie d'un nouvel album d'Aldebert (Guillaume de son prénom) pour le mois d'octobre :
Les Paradis Disponibles. Aldebert, c'est un chanteur français que m'a fait découvrir Dorothée, un "gars de chez elle" comme elle dit, même si elle de Belfort, lui de Besançon, avec 100km entre les deux, ça fait une trotte. Bon, ok, je reconnais, Aldebert est plus de chez elle que... disons...
Aïoli.
Bref...
Qu'en est-il de ces Paradis Disponibles d'Aldebert ? Le CD, qui fait suite à l'Année du Singe sortie en 2006, est présenté dans un joli digipack aux couleurs très chocolat où, comme vous pouvez le voir, le chanteur fait calin-calin avec un gros nounours. L'album contient 13 chansons, plus une cachée, pour une durée totale de 52 minutes, c'est court, certes, mais c'est bon.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Aldebert, ce sont des mélodies souvent légères, parfois mélancoliques, des paroles simples, bien que l'auteur aime jouer alégrement sur les mots. Les albums passent, on sent des différences, bien évidemment, l'écriture est toujours aussi bien maîtrisée, mais on sent aisément une évolution du personnage en lui-même, plus heureux, libéré, que dans son album précédent. En fait, sa force principale est d'arriver à écrire des textes qui, tout personnels qu'ils soient, font référence à des évênements que tout le monde connaît ou a connu, liant de manière invisible l'auteur et l'auditeur. C'est par exemple le cas dans la chanson "L'album photo" où on se souvient, comme du chanteur, de ces fois où on ressort les vieux albums qui traînent dans le placard à regarder les images du passé qui réunissent, en un seul recueil, des années de vie familiale "
Passent les visages d'une vie en image, à figer le temps avant que le temps nous fige". "L'inventaire", elle-aussi, est une de ces chansons universelles puisqu'Aldebert tente en 4 minutes de faire le listing complet des différentes sortes de baisers/bisoux qui existent, de "
L'originel des prémices âgé d'à peine une seconde" aux "
Derniers des baisers" en passant par "
Celui du grand-père à sa déscendance qui saute deux générations" ou la "
Simple et conventionnelle bise de collègue distante et convenue" et évidemment "
Celui qui n'appartient qu'à nous dont on connaît les moindres recoins". Mélodiquement comme dans le choix des mots, c'est l'un de mes morceaux préférés de l'album
Evidemment, comme à l'accoutumée, l'amour a toujours une place importante dans la thématique abordée. Que ce soit "L'appétit du bonheur", sorte de recette de l'amour où les relations entre les hommes et les femmes sont présentées de manière fort gastronique. D'ailleurs, si cette chanson, qui ouvre l'album, parle de relations sentimentales de manière métaphorique, la chanson cachée qui, nécessairement, le conclut, fait appel à des images militaires pour parler de relations plus... physiques. "Lulu Marlène", que l'on sent fortement personnelle où l'auteur nous présente sous toutes les coutures celle dont il a "
La chance d'être [s]on mec, pour les jours sans, les jours avec", ou bien encore "Amoureuse" où Aldebert nous étonne à utiliser des sonneries plus rock qu'à l'habitude. Batterie, guitare éléctrique, c'est assez peu fréquent, mais très agréable. Là encore, un de mes morceaux préférés, du genre à mettre la pêche quand on l'écoute au réveil.
Enfin, plus étonnant, une troisième thématique se dégage, avec des chansons plus universelles, où Aldebert partage avec nous ses craintes et ses questionnements comme dans "C'est comment là-haut ?", avec ses grandes questions dont personne n'a la réponse "
Quelle confession choisir pour le mot de la fin, une fois revêtu du manteau de sapin, sur quel grand traité doit-on se reposer, la bible, le coran, la torah, qui saura ?". "L'homme-songe", quand à lui, chanson réalisée en duo avec Matar Sall, un chanteur africain, se tourne plutôt du côté des origines de l'homme "
Camarades, compagnons, Néandertal et Cro-Magnon, quelle est la bonne hypothèse ? Ce n'est qu'une erreur de Genèse". Enfin, plus mélancolique, "Mon père ce héros", comme son nom l'indique, parle de son géniteur qu'il voit vieillir inexorablement "
Les tâches de rousseur que je portais gamin, se dessinent en douceur aujourd'hui sur tes mains".
Bref, un deux mots comme en (sept) cent, un excellent album où Aldebert continue sur sa lancée, comme un bon vin, son écriture se bonfie avec le temps, un sans faute et on en redemande (oui, c'est pas terrible comme conclusion, j'avoue...). Par ailleurs, avant que j'oublie, pour les curieux qui auraient été peut-être éventuellement quelque peu intéressés, qui sait, on peut rêver, par l'article, le
site officiel du chanteur permet d'écouter en streaming des extraits de quelques minutes des différentes chansons de l'album. Une bonne chose pour se faire une idée.
J'ai découvert Aldebert sur France Inter, ai acheté l'album-un régal-où peut-on trouver ses dates et lieux de tournées ?
Tout à fait, surtout quand c'est écrit en Français correct \o/
c'est bien de me faire mentir, ça fait plaisir à Matt :D
moi je vais laisser un comm pour faire mentir vivi ;) et surtout dire a quel point il faut ecouter Aldebert mais surtout, aller le voir en concert. c'est que du bonheur !
a +
un (vrai) bisontin de Besancon :D
ouais tu vas pas parler de naruto ou bleach pour faire plaisirs aux kevin... Ouais t'as vu, je t'attire du monde (qui resteront pas longtemps, certes)
mais c'est le principal, c'est chez toi hein!
Chaipa... A défaut, je parle de ce que j'aime, c'est déjà ça... :/
tu comptes récupérer des comms avec ça ? :D