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King Kong (version 1933)


Le 21/10/2006 à 04:01:00
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Le Blog de Matt - King Kong (version 1933) L'amateur de créatures géantes que je suis s'étonne encore de n'avoir jamais eu jusqu'à présent l'occasion de voir les aventures du grand-père simiesque de mon lézard géant préféré. Alors que j'étais allé voir au cinéma l'an passé le King Kong de Peter Jackson, et, ayant trouvé à pas cher un coffret Zone 1 réunissant King Kong, Son of Kong et Mighty Joe Young (de prochains articles en prévision, donc), ce n'est qu'avant-hier que j'ai mis la galette dans le lecteur pour me plonger dans un voyage dans le temps direction 1933. Une réalisation signée Ernest B. Schoedsack et Merian C. Coopern, avec Robert Armstrong, Bruce Cabot et bien sûr Fay Wray dans les rôles principaux, voici donc les noms principaux à retenir du film. Comme tout article ne saurait être complet sans un résumé de bon alloi, voilà celui extrait d'Allocine.fr.

"Figurante sans travail, la blonde Ann Darrow est engagée par le réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, le navire commandé par le capitaine Englehorn et qui comprend toute l'équipe, atteint Skull Island, une île mystérieuse où vivrait une créature légendaire vénérée par les indigènes et appelée King Kong.
Durant le voyage, Ann tombe amoureuse de John Driscoll, le second du bateau. Une fois débarqués, les explorateurs sont aussitôt repérés par les indigènes et font marche arrière. Mais ces derniers enlèvent Ann, la "femme aux cheveux d'or", et l'attachent pour l'offrir en sacrifice à King Kong.
Au moment où ses compagnons arrivent pour la délivrer, un singe gigantesque saisit la jeune fille et disparaît dans la forêt. Denham et ses hommes se lancent alors à la poursuite de King Kong."


Ah, King Kong, classique parmi les classiques, tellement réutilisé et parodié qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu le film pour en connaître les scènes les plus marquantes, le sacrifice d'Ann Darow, le combat contre le T-Rex, et, bien évidemment, la fameuse scène de la montée de l'Empire State Building. Il est évident que techniquement, le film a un sacré parfum des années 30, tout en noir et blanc, et utilisant exclusivement la technique de la stop motion, il n'en reste pas moins une très bonne aventure à suivre, et à un petit air de documentaire à lui tout seul... Retour vers le Passé...

Le scénario est celui d'une classique aventure, avec un groupe de héros qui arrivent dans un lieu inconnu, qui découvre la faune locale, on sent bien au travers de certaines scènes les valeurs de l'époque, notamment la rencontre entre le groupe de héros blancs qui découvrent le peuple noir. Ceux-ci se croient en terrain conquit, interrompant une cérémonie comme si de rien n'était (même si, certes, ils tentaient de se planquer), ou faisant mine de s'en aller comme si de rien n'était. L'aventure se laisse pourtant suivre sans déplaisir. Le film est tout de même deux fois plus courts que le dernier remake en date de Peter Jackson, et cela se ressent grandement, en particulier au niveau du background. Si Peter Jackson nous explique de façon détaillée ce qui pousse les héros à agir, ainsi, tout est brièvement expliqué. Mais, évidemment, le film se plaçait dans le contexte de l'époque. Il faut à peine 5 minutes pour savoir qu'on a affaire à un cinéaste qui décide de partir à l'aventure pour terminer un de ces films. Une fois arrivés sur l'île, les scènes s'enchaînent assez rapidement, sans réel temps mort. Le scénario semble alors venir en second plan et le deuxième acte du film n'est plus que scènes d'action qui s'enchaînent sans que parfois on sache vraiment pourquoi. Et oui, même à l'époque, quand les réalisateurs avaient les moyens de mettre en avant la technique par rapport aux scénarios dans un "déluge" d'effets spéciaux, ils ne se gênaient pas pour le faire. D'ailleurs, le film s'était bien fait descendre par la critique en France à l'époque pour cela.

Alors, avec un oeil habitué aux films d'aujourd'hui, le film a de quoi faire sourire, pourtant, il faut reconnaître un véritable talent à Willis O'Brien, le responsable des effets spéciaux du film. Sa première grande réalisation fut "Le Monde Perdu" en 1925 qui utilisait déjà la stop motion, une technique inventée à la fin du siècle précédent qui consiste à prendre une photo d'une scène, déplacer les éléments présents, reprendre une photo et ainsi de suite. Il est à noter qu'O'Brien, par ses travaux sur ces deux films inspira énormément Ray Harryhausen qu'il l'utilisa dans de nombreuses oeuvres (Jason et les Argonautes...). Pour les besoins du film, furent construits une maquette du singe de 18 pouces plus quelques membres isolés de plus grande taille, une tête, une jambe ou encore une main géante, celle qui est utilisé pour tenir Fay Wray. C'est vrai qu'aujourd'hui, les scènes semblent dépasser, les "ficelles" sont très grosses et le décalage entre acteurs réels et maquettes sautent aux yeux. Ainsi, quand on voit un dinosaure avaler un des membres de l'équipage ou Kong attrapant un humain, on voit sans difficulté qu'il s'agit de petites poupées, mais qu'importe. La somme de travail a du être immense, et le travail final n'en reste pas moins impressionnant, à l'image de la scène où s'oppose Kong et un T-Rex. Alors, quand Fay Wray est posée en premier plan et qu'elle assiste au combat, les trucages sont visibles et on voit aisément qu'elle pose devant un écran où est projetée la scène, mais le plaisir et tout de même là.

Outre les effets spéciaux qui font, vous l'aurez compris, une bonne partie du charme du film, reste le message du film. Assez simple, pour ne pas dire simpliste, le film se veut un genre de La Belle et la Bête moderne. D'ailleurs, il en est fait mention à plusieurs reprises. Mais si dans le comte la Belle sera celle qui sauvera la Bête, ici, Darrow ne provoquera rien d'autre que la chute du singe géant. Car si celui-ci était un roi dans son domaine, bête plus puissante que les dinosaures, son attirance pour la belle blonde entraînera sa perte et sa mort par la main de l'homme. Encore une fois, la faute de l'être humain et son influence sur la nature... Encore que, se posait-on vraiment ce genre de question à l'époque ?

Je n'en reste pas moins content d'avoir eu l'occasion de voir le film. C'est vrai que les personnages sont peu développés, le scénario tient dans le creux de la main, mais l'ambiance est travaillé, les effets spéciaux sont soignés et on n'a pas non plus le temps de s'ennuyer pour qui est capable de faire abstraction des quelques décennies qui nous séparent de la naissance du Roi Kong.





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6 commentaires | Bas de page

Matt @ www le 22/10/2006 à 23:46:48

Ok. Bah, c'est sur que parler de vieux films que personne n'a vu, je m'attends pas à avoir des comm, mais King-Kong, c'est quand même connu. Pis, la preuve, trois personnes qui comm, c'est bien \o/

Sha-ka @ www le 22/10/2006 à 11:56:44

Eh bien, je voulais dire qu'avec ce genre d'article, de vieux films que peu de gens ont du voir, dur d'en dire quelque chose.

Matt @ www le 21/10/2006 à 23:44:00

Ouais, mais je pouvais pas faire un article "King Kong, il est énorme et c'est tout" :p Par contre, je comprends pas ta remarque Sha-ka (ou en tout cas ce qui est sous-entendu) :/

quilombo @ www le 21/10/2006 à 12:51:13

Que dire,Du très grand cinéma,meme si le film est depassé par son temps ,il restera pour les cinéphil un chef d oeuvre...C`est toujours sympa de faire un clin d oeil ,sur un film qui a marqué son epoque...


vivi @ www le 21/10/2006 à 12:15:09

mais il est énorme King-Kong et c'est tout! la magie elle opère, c'est ce qui compte...

Sha-ka @ www le 21/10/2006 à 11:35:24

Et après, tu t'étonnes que t'as pas de réponse ? :p

merci de répondre à la question : êtes-vous un humain ou un robot ?
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